STEPHANIE LANDOUER YOGA VANNES
  • Accueil

11/5/2020

Est-ce que mon chemin est semé d'amour ?

0 Commentaires

Read Now
 
Photo
De temps à autre, je fais s'interroger mes yogis sur l'expérience la plus marquante de leur journée, de leur semaine, ou quand je les sens plus ouverts, le moment le plus marquant de leur vie.

Ces huit dernières semaines à prendre soin les uns des autres en respectant un principe commun et global de confinement, sont comme une petite vie, à l'intérieur de notre chemin de vie. 
Quelle est l'expérience marquante de votre période de confinement ? Quel est le moment qui sort du lot ? Où est le relief ? 

Non, non, ne vous contentez pas de lire cette question. Arrêtez-vous, posez votre lecture et interrogez-vous. Quel a été le moment marquant de votre expérience individuelle de cette aventure internationale unique ? 

Dans "Le voyage à Ixtlan" de Carlos Castaneda, Don Juan explique :
"Examine chaque chemin attentivement et posément. Teste-le autant de fois qu'il te semblera nécessaire. Puis pose-toi, à toi seul, une seule question. Seul un très vieil homme se pose ce genre de question. Mon bienfaiteur m'en a parlé quand j'étais jeune, et mon sang était trop vigoureux pour que je comprenne. Maintenant, je comprends. Cette question, la voici : "Ce chemin a-t-il un coeur ?" Si la réponse est oui, c'est un bon chemin. Sinon, inutile d'insister."

Je suis prête à parier, mes chers yogis, que cet événement qui a compté dans vos huit dernières semaines, est de ceux qui sont intrinsèquement connectés à votre coeur, de ceux qui vous ramènent à l'essentiel. 

Jack Kornfield, moine bouddhiste et auteur que j'affectionne, raconte qu'après des années de pratique à avoir vraiment exploré la méditation en profondeur, après avoir expérimenté samadhi (l'absorption mentale, la plénitude) de nombreuses fois, il n'étais toujours pas capable d'avoir des relations harmonieuses avec son entourage. 
Alors, il s'est mis à la recherche de réponses et c'est là qu'il a rencontré le chemin du coeur. C'est en se laissant guider par l'énergie de son coeur et en s'interrogeant à chaque étape "ce chemin a-t-il un coeur ?" qu'il est arrivé à ses fins.

Votre chemin a-t-il un coeur ? 

Le chemin du coeur est celui qui reste, qui laisse son empreinte. Chaque jour, il convient de se demander : mon chemin a-t-il un coeur ? 
Quelles sont les petites habitudes que vous avez qui vous permettent de réorienter votre chemin ? Mon secret à moi, c'est le journal de gratitude, quel est le vôtre ? 



Share

0 Commentaires

4/5/2020

Ce que 7 semaines enfermée m'a appris

1 Commentaire

Read Now
 
Photo
Aujourd'hui, lundi 4 mai 2020, pour ma part, voici 51 jours que je suis enfermée. Je suis sortie de chez moi 7 fois, dont 3 la dernière semaine car je commençais à trouver mon temps long. J'ai été chercher mes courses au drive. J'ai fait deux trois visites au supermarché, j'ai ramené des petites choses à mes parents, en mode livraison express. J'ai gardé mes distances avec le monde, avec tout le monde. J'ai travaillé, beaucoup. Je me suis ennuyée, beaucoup. Je me suis détendue, un peu. J'ai appris des choses, pas mal de choses, dont la plus importante est : la patience. 

Avant d'aller plus loin, voici ce qu'on trouve si on cherche "citation patience" sur Google. 
1. " On connaît l'humilité d'un homme dans son élévation, et sa patience dans l'adversité. " - Proverbe danois pour Esther Mirjam, c'est des voisins.
2. " La patience mène à bien, la précipitation à rien." - Proverbe turc parce que je l'aime bien.
3. " La victoire de la patience seule est solide." - Proverbe allemand pour Floriane.
4. " Petit à petit fuseau fait fil." - Proverbe breton, parce qu'on est un peu chauvin.
5. " La patience d'un cœur est en proportion de sa grandeur." - Proverbe arabe parce que celui là aussi je l'aime bien.
... Et tellement d'autres !
Chacune de ces citations révèle tellement de vérité.

L'adversité du confinement m'a révélée à ma patience. De nature, je ne suis pas particulièrement patiente, je ne suis pas impatiente non plus, mais la patience n'a jamais été une de mes qualités.

Toutefois, est-ce réellement la patience dont il est question ? Apparence ou réalité ? 

Je découvre un lien très solide et puissant entre la patience et l'acceptation. C'est un peu comme la poule et l'oeuf. Lequel vient en premier ? Lequel est la source ? Lequel est le résultat ? C'est assez limpide. La patience n'est que la manifestation de mon acceptation. 
Désormais, les mots de Marc Aurèle prennent un sens bien plus incarné : "Mon Dieu, donne moi le courage de changer les choses que je peux changer, la sérénité d'accepter celles que je ne peux pas changer, et la sagesse de distinguer entre les deux."

L'acceptation génère une sensation de plénitude et de simplicité que l'aversion au lâcher prise, déguisée parfois sous un voile d'impatience, ou derrière un besoin de contrôle, ne permet pas.
Ce qui est fascinant dans ce cheminement de découverte de soi, c'est le moment où les anciens comportements habituels veulent se substituer à la manifestation de nos nouvelles réalisations. C'est un moment de clarté qui s'offre à nous ? A quel point suis-je investi/e dans ma transformation intérieure ? Suis-je prêt/e à faire tout le nécessaire pour ancrer cette transformation profondément en moi ? 

Patience, acceptation, sérénité ... 
Il peut y avoir parfois une notion de soumission à l'idée de patience et même à celle d'acceptation. Tout comme la faiblesse n'est pas une faiblesse. La patience et l'acceptation ne sont pas des preuves de soumission, mais des manifestations de notre détermination à trouver et à garder la sérénité. 

Le combat n'est pas fini. Nous avons encore des épreuves à traverser tous ensemble, dans cette aventure de covid-19. Alors que l'on approche la fin d'une étape, qu'avez-vous appris ? Comment avez-vous grandi ? 

Share

1 Commentaire

28/4/2020

DIY : Mon autel, mon coin a moi !

0 Commentaires

Read Now
 
Photo
Je vous écris ce billet à la veille du premier jour de notre 7ème semaine de confinement. Peut-être avez-vous épuisé votre liste de projets à faire.
Vous allez devoir faire preuve d'un peu plus de patience et ce temps qui semble s'allonger peut être un allié pour enfin développer votre relation avec vous-même. 
Je vous suggère une nouvelle activité : créer votre autel de méditation.

Etape 1 : trouvez votre intention.
A quoi voulez-vous que cet espace sacré vous serve ? Que comptez-vous y faire ? Il n'y a pas de mauvaise réponse, mais soyez clair sur votre intention. Est-ce un espace dans lequel vous allez méditer, respirer, lire, écrire, chanter, créer ? Comment allez-vous renforcer votre relation avec votre univers intérieur ?

Etape 2 : cherchez l'endroit idéal.
Il n'y a pas besoin d'avoir un grand espace dédié à votre autel. Par contre, choisissez un lieu, chez vous, où vous vous sentez particulièrement bien et dans lequel vous pouvez vous isoler et être au calme.

Etape 3 : définissez la base de votre autel.
Vous pouvez l'installer sur une table, dans un placard, derrière une porte, n'importe où ! Mon premier autel se trouvait dans une cheminée décorative. En rentrant en France, j'ai été plusieurs mois dans mon ancienne chambre de petite fille et j'avais mis mon autel dans un coin sur une petite table (photo). Quand j'étais sur Paris, ou quand je voyage, j'emporte toujours avec moi quelques objets de mon autel, seulement pour recréer un cadre, n'importe où.

Etape 4 : habillez votre autel d'objets significatifs.
C'est l'étape la plus sympa ! Trouvez des objets qui vous touchent, qui ont une vraie signification, que ce soit joli ne suffit pas. Mettez sur votre autel uniquement des objets qui ont une histoire pour vous. Sur mon autel, à New York, j'avais des photos de mes parents et de mes frères. C'est important d'avoir sur son autel quelque chose qui vous ramène à vos fondations. 
Il n'y a pas de règles à la création de votre espace sacré. Vous pouvez choisir le style minimaliste avec seulement une bougie et un livre par exemple. Ou vous pouvez choisir un style plus chargé avec tout plein d'objets qui vous rappellent le partage d'énergie et le voyage spirituel que vous effectuez.

Etape 5 : faites vivre votre autel en créant un rituel.
Votre autel n'a de valeur que si vous vous en servez ! Créez une relation avec votre nouvel espace. Créez un rituel. Déterminez à quel moment de la journée vous allez venir visiter votre autel. Essayez d'être constant, de créer une habitude autour de ce nouveau lieu sacré. Vous pouvez marquer le début de votre rituel en allumant une bougie ou un bâton d'encens, par exemple.
Après seulement quelques jours, vous allez commencer à ressentir les bienfaits de ce moment passé chaque jour avec vous même. Un jour à la fois, vous découvrirez que cette vibration divine venue d'ailleurs qui vous rend visite chaque fois ne vient, finalement, de nulle part ailleurs que de vous-même.

Amusez-vous et partagez vos créations !

PS : je vous ai fait une visite exclusive de mon autel perso, le lien vers la vidéo n'est disponible que sur la newsletter.

Share

0 Commentaires

15/4/2020

La guerrière contre la peur

3 Commentaires

Read Now
 
Photo
L'une des émotions avec laquelle j'ai le plus bataillé jusqu'à aujourd'hui et contre laquelle je me bats le plus valeureusement possible, chaque jour, est la peur.

La peur est le vecteur de tellement de souffrance.
La peur est une émotion normale lorsqu'elle est une réponse instinctive à une situation surprenante. Elle peut aussi se transformer en camisole de force qui nous entrave tout le corps et nous empêche de vivre lorsqu'elle est une création de l'esprit. 
Parfois, notre esprit crée des pensées qui nous servent, qui nous guident, qui nous éclairent. Et parfois, il crée des pensées qui nous perdent dans les méandres de notre être plus fragile. 

Aujourd'hui, nous sommes dans une situation globale d'incertitude. Le monde entier s'interroge. Le monde entier cherche à être guidé. Et une partie du monde prend peur, une peur complètement légitime et entendable. Je ne m'atèlerai pas aujourd'hui à hasarder un commentaire personnel sur cette peur car pour moi, elle est à part. Libre à chacun de nous de la traverser comme nous le pouvons.

Au lieu de ça, je vais vous partager quelques paroles de sagesse tirées du livre Conseils d'une amie pour des temps difficiles, de Pema Chödrön.
Pema raconte cette histoire :

" Il était une fois une jeune guerrière. Son professeur lui annonça qu'elle devait aller mener une bataille contre la Peur. Elle n'était pas du tout d'accord et ne voulait pas y aller ! Celà lui semblait trop agressif, effrayant et hostile. Mais son professeur lui dit que ce n'était pas facultatif, qu'elle devait le faire ; et elle lui donna les instructions pour la bataille.
Le jour arriva.
L'élève guerrière se tenait d'un côté, et la Peur, de l'autre côté. La guerrière se sentait tellement petite et la Peur paraissait tellement grande et déjà très en colère. Elles avaient toutes les deux leurs armes. La guerrière s'éleva et vint vers la Peur. Elle se prosterna trois fois devant elle et demanda : "pourrais-je avoir la permission de me battre contre vous ?"
La Peur dit : "merci de me montrer tellement de respect que tu demandes l'autorisation."
Alors la jeune guerrière demanda : "comment puis-je te vaincre ?"
La Peur répondit : "mes armes sont les suivantes : je parle très très vite et je viens me coller directement sous ton nez, très près de ton visage. De cette façon, tu vas te sentir très nerveuse et tu feras tout ce que je te demanderai. Si tu ne fais pas ce que je te demandes, je n'ai aucun pouvoir. Tu peux m'écouter et tu peux me respecter. Tu peux même être convaincu par moi ! Mais si tu ne fais pas ce que je dis, je n'ai aucun pouvoir."
De cette manière, l'élève guerrière apprit à vaincre la peur. "

Jolie histoire à méditer ! 
Cette période est propice au ralentissement et à l'introspection. C'est une opportunité pour nous de nous interroger sur notre relation aux émotions qui nous mettent le plus au défi. Quelle est la vôtre ?


Share

3 Commentaires

6/4/2020

L'authenticité : Un pilier.

4 Commentaires

Read Now
 
Photo

​Alors que nous sommes, chacun, seul face à nous-même, nous avons le choix de regarder droit dans le miroir qui nous est tendu et d'observer avec grande attention ce que nous voyons, ou bien de le cacher au fin fond d'un placard et faire comme si nous étions de ceux qui n'ont rien à voir dans le miroir !

Je me souviens d'une conversation avec ma première prof de yoga, Ali Cramer, qui, sur un trottoir de la 19ème rue, sur Manhattan, m'a dit "there is not one once in you that is not genuine". Ce sont sur ces mots qu'on avait terminé. J'étais bien embêtée car même si j'avais bien compris qu'elle me faisait une sorte de compliment, je ne connaissais pas la signification du mot "genuine". Une fois dans le métro, j'ai sorti mon téléphone et j'ai recherché dans 'Google translate', très pratique ! 
Ce jour là, elle m'avait simplement dit qu'en moi, elle ne voyait pas une seule parcelle qui ne soit authentique. 
A New York, c'était souvent par le mot "authentic" que j'étais décrite en tant que prof. Et là, ça me revenait, avec en prime du nouveau vocabulaire ...

Toujours, aujourd'hui, je m'efforce d'être la plus 'genuine' possible dans la façon dont je partage mon temps avec mes yogis. Et l'authenticité fait partie des piliers fondateurs de ma mission de vie qu'est la transmission. 

Si l'on en croit les réseaux sociaux, certains êtres humains sont tellement épanouis et hyper productifs, genre ils vivent leur vie de rêve en ce moment. Hmmm ... 
Les profs de yoga, les coachs de vie, les influenceurs, et tant d'autres, vous envoient leur positivité au visage, positivité à toute épreuve, #positivity #happy #lavieestbelle #yogalife ...

Attention, ne me méprenez pas ! Si celà vous porte, et vous aide à traverser cette période, c'est magnifique ! Ne lâchez rien, continuez à être inspiré. 

En ce qui me concerne, ma #yogalife du moment est moins glamoure que celle qu'on voit partout.
Elle est moins #sexy, je ne pratique pas en maillot de bain échancré dans ma chambre.
Elle est moins #healthy, je ne passe pas mon temps en cuisine à créer des recettes #vegan, même si cette semaine, je démarre ma journée avec un smoothie carotte/pomme/gingembre, très bon.
Elle est moins #active, je côtoie mon bureau, ou, soyons fous, mon canapé, plus souvent que mon tapis de yoga.
Elle est moins  #sereine, oui, le yoga nous aide, mais c'est quand même pas rien ce qui nous arrive, ça me préoccupe, alors je plane moins, dans mes méditations j'entends. D'ailleurs, des fois, ben je ne médite pas. Et je ne m'en sens pas moins légitime pour autant ...

Trois fois par semaine, je retrouve mes yogis que j'adore, derrière leurs écrans, et on pratique ensemble. Après les cours, je reçois plein de mots gentils pour me remercier.
C'est génial, mais j'ai un devoir de transparence ici, pour éloigner tout malentendu, le reste de mes journées est loin d'être pure #yogainspiration ! 

Si cette valeur d'authenticité est aussi importante pour moi, c'est que nos failles, nos bulles de vulnérabilité, nos parenthèses de doute, quand elles sont partagées, rendent tout le monde plus fort. 
L'authenticité, l'honnêteté envers soit-même, c'est pas toujours joli à voir, mais c'est extraordinaire quand vous laissez les autres vous voir dans votre entièreté. 

Laissez-vous aller à la déprime, laissez-vous aller à la peur, laissez-vous aller à l'imperfection, laissez-vous aller à la tristesse, laissez-vous aller à l'angoisse, laissez-vous aller ... Vous y avez droit, nous y avons droit.
Nous avons le droit d'être maussade face à l'éloignement d'avec nos proches et nos communautés. Nous avons le droit d'avoir une appréhension par rapport à nos situations financières, professionnelles, familiales et toutes les situations mises à l'épreuve. Nous avons le droit d'être triste face à l'ampleur de cette tragédie. Nous avons le droit d'être angoissé pour notre santé, celle de ceux qu'on aime qui travaillent, nos familles, nos amis. Nous avons le droit de ne pas être au top et surtout nous avons le droit de le dire.
Il y a une constellation de vidéos, photos, textes humoristiques sur le sujet. Et ça fait rire tout le monde, moi y compris. Mais si on laisse l'humour de côté, que l'on se détache de la dérision portée sur nos émotions et nos pensées, que reste-t-il de cette réalité ?

Rappelez-vous ces mots de Marianne Williamson :
"au fur et à mesure que nous laissons briller notre propre lumière,
nous donnons inconsciemment aux autres
la permission de faire de même."
En vous autorisant à être vulnérable, imparfait et authentique, vous donnez aux autres l'autorisation de l'être à leur tour. 

Soyez authentiques, soyez vous-mêmes, dans toute votre vérité, celle qui est belle à voir et celle qui est moins grâcieuse. Comme j'aime à le répéter, soyez parfait dans toutes vos imperfections, aujourd'hui plus que jamais. 

Allez, on sort son miroir du placard, on regarde, et on montre à qui veut bien voir !

Share

4 Commentaires

31/3/2020

Joyeux anniversaire a notre joli studio !

22 Commentaires

Read Now
 
Photo

​Le 4 avril, le studio fête ses 2 ans ! Woohoo !
Joyeux anniversaire à nous tous !

Je vous raconte les débuts de notre histoire commune et vous dévoile quelques secrets sur ce qui nous attend dans le futur !

En juillet 2012, je passe ma formation initiale de professeur de yoga, c'est le début d'une grande aventure !

Avance rapide au mois de juin 2017.
Je suis maintenant ce qu'on appelle un professeur E-RYT 500 (Experienced Registered Yoga Teacher), avec Yoga Alliance, un statut qui ne veut absolument rien dire, si ce n'est que je suis expérimentée (nombre d'heures enseignées, en milliers), que j'ai suivi plus de 500 heures de formations certifiantes et, le plus important, que je paye bien mon abonnement à Yoga Alliance ! Ah ce statut ... Une belle invention des américains pour se faire tout plein de sous ! 

Il est temps de rentrer en France, le 13 juin 2017. 
Et là, c'est le grand saut. 
Je quitte une routine bien réglée partagée entre tous mes cours de yoga dans 6 super studios, et mon dimanche à enseigner la danse à mes petites chinoises.
En France, rien ne m'attend, le vide, je repars à zéro.
La seule certitude que j'ai, c'est que je serai auprès de ma famille. 

Je rentre en juin. En juillet, je pars pour Paris, avec une petite valise et mon chat sous le bras. Après 4 mois, c'est retour en Bretagne. A Paris, je suis engagée par 7 studios différents, j'ai plus de 20 heures de cours par semaine. Je suis bien payée. Ca roule. Mais ce n'est pas ce que je veux. 

Le temps de me remettre de mes dix ans et demi à courir et de prendre le temps de me retourner et nous voici en 2018.
Le 15 janvier, je démarre mes cours de yoga sur Vannes, en louant la salle de danse dans laquelle j'enseignais avant de partir pour NY.

Le tout premier élève à franchir la porte, c'est Guillaume ! Dans la même semaine suivront Marie-Laure, Solange, Dominique, maman, Sylvain, Emmanuelle. Et puis quelques semaines plus tard, Etienne, Fatiha, Sibylle, Sophie, Aurélie, Brigitte, Jean-Louis, Alex. Je pense n'avoir oublié personne. Vous êtes TOUS toujours là ! Quel bonheur !

Deux mois après, je visite des locaux, je ne sais pas trop pourquoi. Et là, coup de folie, après seulement deux mois à enseigner sur Vannes, je décide de m'engager et de louer ce local, sale, avec ses peintures bleues, mais dans lequel je me projette à fond. Et je décide d'ouvrir le 3 avril, c'est-à-dire 3 semaines plus tard ! Oui, un vrai coup de folie ... Ah ! Merci Papa, merci Maman, pour vos heures de boulot à mes côtés, pour faire de ce trou noir un lieu accueillant ! 

Le 2 avril, on est fin prêt pour ouvrir, il ne reste plus qu'à replacer le banc dans le vestiaire, et on est bon ! Et là : CRAC ! Je me suis penchée pour prendre le banc, je ne me suis pas relevée !
C'est donc chez un kiné que j'ai passé le 3 avril au lieu d'ouvrir le studio, et nous avons démarré le 4. Il y a deux petites salles, c'est tout mignon.

Et puis vous avez commencé à vous joindre à notre petit noyau dur, les uns après les autres, au fil du temps. 
En décembre de la même année, je casse le placard entre les deux espaces et je mets un rideau entre les deux salles, pour pouvoir accueillir plus de monde.
Et finalement, 6 mois plus tard, on a cassé le mur pour ouvrir l'espace tel qu'il est aujourd'hui. Tellement de changements en si peu de temps !

Cette semaine, ça fait deux ans qu'on a investi les lieux de toutes nos bonnes ondes.
Quelle drôle de façon de célébrer cet anniversaire !
Chacun chez soi !
Pour notre deuxième annif, on s'offre un cadeau royal, un tout nouveau studio. Ca c'est de la balle ! Oups, pardonnez mon langage !
Vous devrez attendre un moment avant de le découvrir. J'avais envisagé une ouverture le 21 juin, jour de la fête mondiale du yoga ! Mais il y a de fortes chances que nous ayons du mal à respecter les délais avec notre confinement.

Photo
​
​Alors, en avant-première, je vous envoie une photo de la vue que vous aurez quand vous passerez la porte de notre nouveau studio. Vous vous doutez bien que là non plus, le bleu ne va pas rester, ni le vert d'ailleurs !
​
En ouvrant notre espace actuel, ma présence sur Vannes était trop récente pour que je donne un nom au studio. On n'aurait plus su où me trouver. Mais là, après deux ans, je vais rebaptiser le studio !
Et je vous offre un autre petit cadeau en avant-première : le nouveau nom !

Notre studio s'appellera Kalyana Yoga !
Prononcez Kali-ana yoga. C'est mélodieux et poétique, j'adore !
Ce nom a une histoire. Mon amie new-yorkaise, Nixa, et moi avions pour habitude de nous écrire de longs emails sur la philosophie du yoga. Plus exactement, je lui faisais part de mes découvertes et je lui posais des questions au fil de mes lectures. Et elle répondait à chacune de mes interrogations avec beaucoup de générosité, en partageant ses 30 ans d'études du yoga avec moi. Elle terminait chacun de ses messages par la signature "Kalyanamitra". Ca signifie "mon amie spirituelle", "mon compagnon de route". 

Le mot sanskrit, Kalyana, signifie beau, magnifique, mais aussi bon, béni, de bon augure.
Alors, même si, tout comme le démarrage de notre premier lieu de rencontre avait été chamboulé par mon dos coincé, le démarrage de ce nouveau lieu risque fort de subir quelques hoquets, ce joli nom sera à la hauteur de sa signification, j'en suis sûre !

En attendant, le 4 avril, trinquez à l'anniversaire du studio et à toutes les aventures qui nous attendent !

Et surtout, Merci, Merci, Merci !!!! 
Merci d'être vous.
Merci d'être là.
Merci d'être derrière vos écrans en ce moment.

Et merci d'avoir lu jusqu'au bout ! Ben oui, je ne sais pas faire court. Oups !

Share

22 Commentaires

23/3/2020

LES yamas au service de notre experience unique de confinement

1 Commentaire

Read Now
 
Photo
Au début du mois, nous avons commencé à parler des yamas, qui sont les codes de conduite qui régissent notre comportement avec notre entourage.

Quelques siècles avant J.C. sont apparus les Yoga Sutras de Patanjali, un texte fondateur de la philosophie classique du yoga. Dans cet ouvrage, on découvre les 8 piliers du yoga, dont le tout premier est les Yamas.
​
Des milliers d'années après le recueil des 196 aphorismes qui constituent les yoga sutras,  notre travail est d'en faire une lecture contemporaine et de chercher dans chacun de ces principes énoncés, un moyen d'application dans notre quotidien. 

C'est sans aucune prétention autre que de me prêter à l'exercice pour vous, que j'ai choisi d'en faire une lecture à travers l'objectif du confinement que nous partageons tous ensemble. 

Les yamas sont au nombre de cinq. Le premier est Ahimsa, la non-violence dans les actes, dans les paroles, dans les pensées. ​
L'acte numéro 1 de notre plan d'action contre la propagation du virus est un acte d'ahimsa : restons chez nous, pour nous protéger les uns les autres. Il y a quelques semaines, nous aurions eu du mal à voir comment aller se promener pouvait être nuisible à qui que ce soit. Aujourd'hui, c'est on ne peut plus limpide. Le confinement, c'est un acte de non violence.

Le deuxième des yamas est Satya, la vérité. Nous avons pu voir les dernières semaines à quel point l'absence de vérité pouvait être mauvaise. Aujourd'hui, connaît-on toute la vérité, probablement pas, mais est-ce qu'on nous cache la gravité de la situation, personnellement, je ne crois pas. Rappelez-vous, nous avions évoqué la nécessité de formuler la vérité dans le respect de chacun, celui qui l'énonce et celui qui la reçoit. Tout d'un coup, si l'on regarde le discours de notre gouvernement à la lumière de ces deux premiers yamas, peut-être leur teinte devient-elle sensiblement différente.

Le troisième des yamas est Asteya, le principe qui consiste à ne pas voler. Par notre manque de solidarité envers les autres et peut-être par égoïsme, on peut avoir envie de sortir prendre l'air plus que nécessaire, sortir notre chien trois fois de plus que d'habitude, etc, nous privons les personnels soignants et tous ceux qui travaillent pour nous, de la sérénité qu'ils méritent. Nous leur volons une part de leurs pensées, nous accaparons leurs esprits par nos comportements déviants. Ca n'est pas juste. Nous ... la société, pas nous, personnellement, j'ose espérer.

Le quatrième des yamas est Brahmacharya, qu'on traduit tantôt par la continence, tantôt par l'abstinence. Ce yama traite de l'énergie sexuelle, mais pas au sens commun du terme. Par exemple, en ce qui concerne le confinement, faire preuve de brahmacharya serait renoncer au plaisir individuel et physique d'un footing pour rediriger cette énergie primordiale vers des enjeux spirituels. 

Le cinquième et dernier des yamas est Aparigraha, la non-possessivité. L'illustration la plus parlante en ce moment se résume en deux mots : papier toilette ! L'instinct de survie individuel passe au-delà du bien-être collectif. 

A chaque fois que l'on se retrouve sur nos tapis, ensemble, j'essaie de donner une application de ces principes à votre pratique. Ici, je me suis prêtée au jeu de l'application dans ces temps de confinement. Peut-être avez-vous des expériences vous-mêmes à partager ! N'hésitez pas à le faire !

Et quelle que soit la durée de cette expérience unique, soyons yogique, pas pour notre ego de master yogi en devenir, mais pour le bien et l'avenir de tous !


Share

1 Commentaire

17/4/2019

Les 3 étapes indispensables à un bon nettoyage de printemps.

0 Commentaires

Read Now
 
Photo
L’équinoxe de printemps et le passage à l’heure d’été sont passés et ton organisme a encore du mal à s’acclimater à ces changements.

Tu t’étais habitué au rythme un peu plus léthargique de l’hiver, moins de lumière, un peu plus d’indulgence dans ton assiette, peut-être un petit bazar organisé ou pas du tout organisé sur ton bureau, une légère déprime que tu nourrissais volontiers lové dans le fond de ton canapé. Bref, l’hiver !

Le printemps est la saison du renouveau, de la fertilité, de la créativité, c’est le moment de se mettre en action et de suivre les invitations de la nature à cette renaissance. Les bourgeons sortent de terre, les arbres fleurissent et se rhabillent de leurs feuillages, la lumière t’enveloppe d’une douce chaleur printanière. C’est le moment. Dans l’introduction du livre d’enseignement spirituel « Un cours en miracles » d’Helen Schucman et William Thetford, on nous apprend que chacun d’entre nous reçoit l’appel au développement spirituel, comme un coup de fil, mais que rares sont ceux qui y répondent. C’est pareil avec l’appel du nettoyage de printemps ! Retrousse tes manches, on y va.

1. Nettoie ton chez-toi.

Le ménage de printemps est un classique incontournable. Ca fait tellement de bien de faire du vide et d’avoir un environnement clair et organisé. Une maison organisée favorise un esprit clair et libre. Un de mes leitmotivs est « la structure est gage de liberté ». Oui, oui, oui ! Quand c’est vraiment le bazar dans mes pensées, le plus souvent il faut passer par un peu de rangement pour retrouver mes esprits. Et puis enlever quelques toxines de notre environnement ne fait pas de mal !
Alors, ouvre les fenêtres, branche ta sono sur tes sons préférés, diffuse un mélange d’huiles essentielles de menthe poivrée et d’orange, et fais du tri ! Je te donne deux, trois idées pour commencer ce renouveau dans ton environnement. Le plus dur, comme pour tout, c’est de s’y mettre ! Go !

*Le changement de garde-robe est une bonne occasion de donner toutes les pièces que tu n’avais pas portées l’été dernier. Crois-tu vraiment que ce sont celles-ci qui te tenteront cette année ? Hop, à dégager ! Tant que tu y es, passe donc dans le tiroir à chaussettes et sous-vêtements aussi. Tout ce qui ne te fait pas te sentir irrésistible, poubelle.

*Prend cette pile de papiers qui traîne sur ton bureau avec les documents qui rentrent dans la catégorie « à classer ». Ca fait combien de temps qu’elle est sur ton bureau cette pile ? Je sais, je connais … Je te garantis, en 30 minutes ce peut être une affaire classée.

*Si tu es comme moi et que tu es un fada des livres, très rapidement, il peut y en avoir partout à traîner. Range tes bouquins ! Organise ta bibliothèque pour que tu trouves ce que tu cherches rapidement et que tes livres soient aussi simples à trouver qu’à ranger. C’est pareil pour tous tes bibelots. Chaque chose à sa place. Tout ce qui n’appartient pas à un espace doit soit partir dans une pile à jeter, soit trouver sa place.

C’est déjà un bon début. N’oublie pas de passer un bon coup de plumeau partout.

Mon astuce en plus : nettoie l’air avec un bâton de sauge blanche. Passe dans tous les coins et recoins de ton appartement, dans les penderies, les placards, derrière les portes. Considère ce moment comme un rituel de changement de saison. N’oublie pas de bien aérer après.

2. Mets de l’ordre dans ta vie.

Tu es au bord de l’implosion. Je connais bien. Durant toutes ces longues soirées d’hiver à l’abri du froid, tu as imaginé tout un tas de nouveaux projets à mettre en place, que ce soit un projet professionnel, un projet de vacances en famille, un projet de transformation perso, un projet d’amélioration de ton jardin, n’importe quel projet. Et puis là, tu te retrouves avec tous tes projets, et tu n’arrives pas à passer la seconde. Je te donne quelques petites pratiques à transformer en habitude pour t’aider à guider ton énergie.

*Prends 20 minutes chaque jour pour te concentrer sur toi. Tu peux te lever plus tôt, tu peux prendre ce temps sur ta pause déjeuner, tu peux le faire en rentrant chez toi le soir ou avant d’aller te coucher. Trouve le moment qui te correspond le mieux et que tu peux reproduire quotidiennement. Je te suggère de couper ce temps en deux, 10 minutes pour méditer ou seulement respirer consciemment, et 10 minutes pour écrire dans ton journal. Cette étape du journal est très importante, elle permet de se libérer de ce qu’on a sur le cœur et d’orienter notre esprit sur ce qui compte vraiment pour nous. Ecris ce qui te tient à cœur et utilise cet espace pour créer un plan d’action pour donner vie à tes projets.

*Passe à l’action. Chaque jour, fais une chose qui te fait avancer dans tes projets, passe le coup de fil, écris l’email, fais ta réservation, achète tes fleurs à planter, crée des relations pour ton projet pro. 1 jour 1 action.

*Ecris tes accomplissements chaque soir. Prépare un petit carnet près de ton lit et tiens compte de tes petites victoires. Tant que tu y es, utilise ce carnet pour noter ta gratitude pour la journée.

Mon astuce en plus : offre toi une journée mini-retraite de printemps. Fais garder les enfants, envoie ton mari ou ta femme en ballade, coupe le téléphone et occupe-toi de toi ! Fais-toi couler un bain, ajoute quelques huiles essentielles dans l’eau pour t’aider à te détendre, la lavande est une valeur sûre, 4 gouttes suffisent. Ensuite, prépare-toi un bon repas sain, légumes à volonté, fruits frais, et prend le temps de manger en silence, sans distraction, apprécie ton moment. Sors faire une activité qui te fait te sentir en pleine forme, peut-être que c’est une promenade en bord de mer, un rendez-vous chez le coiffeur, un massage, un ciné en solo, les possibilités sont infinies. Puis rentre chez toi et passe un peu de temps à poser tes pensées sur le papier et à établir ton plan d’action pour continuer à prendre soin de toi.

3. Fais une petite détox.

A chaque changement de saison, le corps a besoin d’une remise à jour. On nettoie, on purifie, on draine, on prépare pour la suite !

Il y a de nombreuses façons de faire une cure de détox : les cures de jus, le jeûne, les mono diètes, et bien d’autres. Le gros problème que j’ai avec la plupart de ces programmes, c’est la faim ! J’ai faim, j’ai besoin de plus d’apports que simplement un jus de fruits 5 fois par jour. Du coup, je te propose ma cure préférée, la détox kitchari.

Le kitchari est un plat ayurvédique tridoshique, c’est-à-dire qu’il convient à tous les types de constitutions ayurvédiques, vata, pitta, kapha. Il est facile à digérer et très satisfaisant. Je fais généralement une cure de 5 jours mais si c’est ta première expérience, 3 jours suffiront. Au départ, il n’est pas rare de ressentir des maux de tête, c’est un des effets de la détox. Ils disparaissent après le deuxième ou troisième jour. Le menu est simple, au petit déjeuner, kitchari, au déjeuner, kitchari, au dîner, kitchari ! Miam !
Voici la recette.
Ingrédients :
  • 130 gr de riz basmati
  • 70 gr de lentilles jaunes (mung dal) ou des lentilles corail
  • 2 c à s de ghee (beurre clarifié) ou d’huile d’olive ou de sésame si vous êtes 100 % végan
  • ¼ c à c graines de moutarde
  • ½ c à c de graines de cumin
  • ½ c à c de curcuma en poudre
  • 1 ½ c à c de coriandre en poudre
  • ½ c à c de graines de fenouil
  • 1 pincée de hing (asafoetida)
  • 1 c à c de gingembre frais
  • 1 c à c de sel
  • 1,5 L d’eau
  • 300 gr de légumes faciles à digérer (carottes, courgettes, céleri, patate douce, etc)
Rincer le riz et les lentilles.
Dans une grande casserole, chauffer le ghee ou l’huile à feu moyen, ajouter les graines de moutarde ; de cumin et de fenouil et faire revenir jusqu’à ce que les graines de moutarde commencent à sauter. Ajouter les autres épices et mélanger le tout. Ajouter le mélange de riz et de lentilles et mélanger jusqu’à ce qu’il prenne une jolie couleur. Rajouter l’eau et monter sur feu vif jusqu’à ébullition. Quand l’eau bout, diminuer à feu doux, ajouter le sel, couvrir et laisser cuire pour environ 40 minutes.
Pendant ce temps, couper les légumes en petits dés et les ajouter environ 20 minutes avant la fin, plus tôt pour les légumes qui nécessitent plus de temps de cuisson. Laisser sur le feu jusqu’à ce que l’eau soit absorbée.
Retirer du feu et garnir avec un peu de coriandre fraîche. C’est prêt ! Délicieux !

Mon astuce en plus : pour accompagner cette cure, remplace ta boisson préférée par un thé CCF, Coriandre, Cumin, Fenouil, le trio gagnant des herbes aromatiques qui aide à la digestion.
 
Et toi, quelles sont tes petites astuces pour traverser les changements de saison tout en douceur ? Partage tes secrets préférés.

Share

0 Commentaires

27/3/2019

Les bobos du corps : comment écouter son corps pour entendre son âme ?

0 Commentaires

Read Now
 
Photo
Le 1er avril 2018, moins d’un an après mon grand retour en France, nous sommes à J-1 ! Après trois semaines intensives de travaux, le grand jour est enfin venu. Demain, j’ouvre mon propre studio de yoga. Je m’affaire à apporter les dernières touches. Il ne reste plus qu’à remettre le banc du vestiaire à sa place et c’est terminé ! Je me penche pour le soulever et là : crac ! Je l’ai à peine touché qu’une intense douleur me cloue sur place, pliée en deux, impossible de bouger. Je me suis coincé le bas du dos.

Au cours de mes trois décennies à pratiquer la danse matin, midi et soir, sans ménagement, sans prendre soin de moi et sans grande conscience de l’importance de me préserver sur un plan physique, pas une seule fois je ne me suis coincé le dos !

L’hypersensible que je suis, aurait du s’effondrer en larmes ; au lieu de ça, j’ai éclaté de rire. En dessous de cette blessure, le sous-titre disait : « regarde toi, trouillarde, prête à prendre ton envol, et tout ce que tu trouves à faire c’est de pétocher et de créer tout ce qu’il y a de plus improbable pour pouvoir à n’importe quel prix rester juste un peu plus longtemps dans ta zone de confort. »

Il m’est paru tellement clair que cette manifestation corporelle n’était absolument pas le fruit du hasard. On appelle ça, une douleur psychosomatique. Le dictionnaire Larousse définit ce mot en deux temps :
  • Qui concerne à la fois le corps et l’esprit
  • Se dit d’un trouble organique ou fonctionnel d’origine psychique.

​​Dans le vocabulaire yogique, on parle de « koshas » pour définir les enveloppes de l’âme ? Il y en a cinq :
  • le corps physique (annamaya kosha)
  • le corps vital (pranamaya kosha)
  • le corps mental et sensoriel (manomaya kosha)
  • le corps intuitif et intellect (vijnanamaya kosha)
  • le corps de félicité (anandamaya kosha)
Tous ces koshas sont intimement liés les uns aux autres et si l’enveloppe physique est celle qui est en surface, en dessous, il y a les émotions et le mental, le psychique et l’affect. Aucun n’est séparé de l’autre.

En ayurveda, pour définir le corps physique, on le décompose en 7 types de tissus corporels, appelés Dhatus. Chacun des dhatus est dépendant du suivant. Un déséquilibre sur le système musculaire (mamsa dhatu) n’est jamais dissocié du système sanguin (rakta dhatu) ou du système nerveux (mejja dhatu) par exemple. Chacun des tissus corporels est affecté par le dysfonctionnement d’un autre.

En médecine occidentale, on a tendance à traiter les symptômes physiques sans toujours prendre en compte le mental et l’émotionnel. Pourtant, pour la plupart de nos petits bobos, c’est sur ce terrain qu’il faut en chercher la cause. Les gros bobos aussi, mais nous nous en tiendrons aux petits.

Dans les bibliothèques, on trouve de plus en plus d’ouvrages dans la catégorie « développement personnel », qui s’affairent à expliquer cette connexion entre le corps et l’esprit. Un de mes livres préférés sur ce sujet est « Anatomie de l’Esprit » par Caroline Myss. Après plus de 20 ans de recherche en médecine énergétique, elle montre que chaque blessure, chaque maladie, découle de comportements psychologiques et émotionnels particuliers. Chaque zone du corps renvoie à un type d’émotions et de schémas mentaux.

Prenons comme exemple mon dos coincé. Voyons ce que ce mal signifie quand on l’observe à travers cette clé de lecture.  Une douleur dans le bas du dos se retrouve dans deux espaces énergétiques, celui du 2ème chakra et celui du 7ème.
  • Dans l’espace du deuxième chakra, le bassin, le bas de la colonne vertébrale, font partie des zones du corps qui peuvent être affectées. Les dysfonctionnements physiques observés peuvent être des sciatiques ou des problèmes de dos chroniques ou ponctuels, entre autres. Les comportements émotionnels et mentaux qui y sont associés sont une relation malsaine au pouvoir et au contrôle et une peur du changement. Ta da ! En plein dedans mon commandant. En ouvrant mon studio, je perdais tous les repères que je connaissais et que j’avais toujours connus dans ma vie professionnelle. C’était un saut dans l’inconnu. Trouille. Perte de contrôle. Craquage de dos !
  • Dans l’espace du septième chakra, un des systèmes affectés est le système squelettique et les douleurs associées peuvent se présenter sous forme de maux de dos. Le dysfonctionnement mental et émotionnel à la source peut être une relation faible au courage, une difficulté à se tenir bien droit, solide de l’intérieur ! Ta da, encore ! La vraie définition du courage comme nous le rappelle Brené Brown est d’être mis en mouvement par des élans du cœur. Et dans ce sens, je l’étais, courageuse. Mais la mise en action entre ces élans du cœur et la quotidienneté du projet a été un peu plus difficile à gérer. Manque de courage. Trouille. Faiblesse. Craquage de dos !
 
Chacune de nos petites blessures fait état d’un déséquilibre psychique ou émotionnel spécifique. Oui mais alors, peut-on les éviter ? Avec une grande écoute de soi, oui. Et si je n’en suis pas encore là ? Alors il faut guérir les deux bobos à la fois, celui du corps et celui du cœur ou de l’esprit.
 
Voici une technique pour commencer à mettre en pratique l’écoute de soi : écoutez votre respiration.

Choisissez un endroit calme où vous pouvez vous isoler quelques instants. Installez-vous dans une position confortable, assis avec le dos bien droit ou allongé sur le dos. Prenez une grande inspiration par votre nez, expirez par la bouche. Faites ça deux ou trois fois jusqu’à ce que vous vous sentiez détendu et disponible pour votre exercice.
L’exercice est simple. Respirez lentement et de manière naturelle, sans rien forcer. Observez votre respiration.
  • Observez la qualité de votre respiration, est-elle fluide et régulière, est-elle rapide et courte, est-elle lente mais saccadée ?
  • Observez la saveur de votre respiration. Est-elle agréable, est-elle juste là, est-ce que vous y êtes complètement indifférent, est-ce qu’elle vous procure des sensations de suffocations ?
  • Observez les manifestations physiques de votre respiration. Soyez à l’écoute des messages du corps. Quels endroits de votre corps vous renvoient des ressentis précis ? Quels endroits de votre corps semblent manquer d’espace ou d’air ? Quels endroits de votre corps semblent ouverts ? Où ressentez-vous des fermetures ? Où ressentez-vous des tensions ? Où percevez-vous des vibrations autres que celles présentes dans le reste de votre corps ?

Chacune des manifestations corporelles que vous observez, a un message à vous transmettre. Faites cet exercice chaque jour. Observez ce qui change et observez ce qui revient. En développant votre écoute, vous vous familiariserez avec le langage subtil de votre corps. Comme dans la méditation, les messages vous arrivent par des sensations physiques, des vibrations, peut-être des images, des pensées ou des émotions qui surgissent. Prêtez-y attention. Petit à petit, les messages reviennent et leur signification se dévoile.  

Quelle blessure du passé ou du présent pouvez-vous associer à un dysfonctionnement émotionnel ou spirituel ? Partagez votre expérience en laissant un commentaire ! 

​Namasté yogis !

Share

0 Commentaires

13/3/2019

Saute avant que tes ailes ne soient prêtes pour voler !

1 Commentaire

Read Now
 
Photo
Quand j'étais enfant, j'aimais dessiner des papillons. Leurs ailes avaient différentes formes, grandes et pointues, petites et rondes ; ils étaient toujours très colorés.
 
A l’âge de 9 ans, je suis devenue le papillon. Mon professeur de danse a chorégraphié une pièce intitulée "Chrysalides et papillons". Mon costume était magnifique ! J'avais de grandes ailes magiques ! Et c'était noir, avec des couleurs fluos qui brillaient dans le noir !​
 
Puis, quelques années plus tard, je me souviens être allée au Puy du Fou, avec mon père, où les faucons libres nous offraient un ballet dans le ciel. Ils étendaient leurs ailes et volaient au-dessus du château avec leurs petits yeux perçants, et se posaient sur le gant de leur dresseur, dévorant un morceau de viande crue. J'étais fascinée.
 
Quand j’habitais dans mon appartement de Brooklyn, j’étais amoureuse de mes amis du matin : deux petits oiseaux qui se présentaient tous les jours dans ma cour arrière et chantaient, chantaient, chantaient jusqu'à ce qu'ils en aient la tête qui tourne. L'un avait une couleur bleue vibrante et l'autre était rouge vif. Je ne les voyais jamais voler, mais j’étais stupéfaite par leur beauté. En me rappelant de leurs chants magnifiques, je me souviens de ces mots de Maya Angelou:
 «  … Mais un oiseau qui piétine
dans sa cage étroite
peut rarement voir à travers
ses barreaux de rage
ses ailes sont entravées et
ses pattes sont liées
alors il ouvre sa gorge pour chanter. »

 
Avez-vous déjà eu le sentiment que vos ailes étaient majestueuses ? Avez-vous déjà eu le sentiment que vos ailes étaient entravées ? Ca va, ça vient, n'est-ce pas ? Je sais ...
 
J'ai volé tellement de fois ! Si haut, si loin, si libre ! Et je suis tombée tant de fois, si brutalement, si douloureusement, si bas. J'ai cassé mes ailes, perdu mes plumes, brisé mes petits os. Et je les ai ramassés, recollés tous ensemble, et je me suis jetée à nouveau dans le vide, avide de recommencer, avide de me sentir libre à nouveau, avide de voler à nouveau… Et je suis tombée … encore …
Parfois, mes ailes sont puissantes et parfois, elles sont impuissantes. Mais ce sont les miennes ! J’ai la foi que mon coeur n'a pas de limite. J’ai cette confiance que mes ailes sont invincibles. J’ai ce désir ardent de m’en remettre à moi-même et de me laisser voler.
 
Mon coeur veut toujours voler, toujours ! Il ne cesse jamais de rêver de liberté et de bonheur.
Et pourtant, le voyage ressemble plus à un vol aux multiples escales qu'à un vol direct vers le bonheur durable et stable. Toute la beauté de la chose, c’est que nous en avons un aperçu, à chaque fois. Chaque fois que nous nous élevons, nous retrouvons ces sensations, nous nous fondons dans la douceur de ce vertige divin, nous en arrivons à oublier que nous avons mal, nous en venons à oublier que nos ailes ont été brisées, et cela nous rappelle notre grandeur intrinsèque infinie et puissante. Et nous arrivons à ressentir, ressentir au plus profond de nos tripes, de nos cœurs, à quoi ressemble la liberté ; quand il n'y a pas de pensée, pas de jugement, pas de retenue, quand il n'y a pas d'ego, pas de contrôle, pas de combat intérieur, quand il n'y a que respiration, amour, bonheur, unité, bonheur, éternité.
 
Je ne sais pas pour vous, mais moi, je me suis sentie plus souvent comme un oiseau en cage aux ailes entravées que comme un oiseau libre.
Ne voulons-nous pas tous avoir le cœur grand ouvert, sans crainte ni inconfort ? Ne voulons-nous pas tous vivre selon les règles de l’amour inconditionnel plus que selon les règles de notre société ? Ne voulons-nous pas tous nous libérer de cette coquille que nous nous sommes construite pour faire plaisir aux autres ?
Alors on continue, on réessaye, on y retourne …
 
Une chose que je commence à apprendre, c’est que la liberté, comme tout le reste, est un choix.
Tandis que j'essayais de libérer mes ailes récemment, je me suis surprise à faire tout ce qui était en mon pouvoir pour les alourdir davantage, au lieu de faire les choix qui permettraient de les détacher patiemment et prudemment, un nœud à la fois. Nous apprenons au fur et à mesure et nous faisons de notre mieux. Chaque jour, nous prenons la décision de prendre le pouvoir ou de le laisser nous contrôler.
Pouvons-nous tous nous promettre de continuer à faire de notre mieux ; continuer à prendre les mesures qui nous rapprochent de notre bonheur et non celles qui nous en éloignent ? Promis juré ! D'accord ?
Certains jours, nous nous sentirons comme mes petits oiseaux du matin, pas à voler, mais à chanter avec notre cœur. D’autres jours, nous nous retrouverons concentrés, puissants et forts comme des faucons robustes. Et puis, délicats et lumineux, nous deviendrons des papillons, et pour un instant, nous serons pleins de couleurs et libres ! Et jamais, jamais nous n'oublierons la beauté de nos ailes. Parfois, elles sont ouvertes et parfois pas, mais elles font partie de nous, fortes, somptueuses, et particulièrement magnifiques, tout comme nous. Surtout, ce sont les nôtres. Quelle chance !
 
Je vais vous laisser avec ces mots car ils sont avec moi depuis la première fois où je les ai lus :
« Saute avant que tes ailes ne soient prêtes pour voler ! »
… ayez confiance. Et si vos ailes vous laissent tomber, c’est seulement pour que vous puissiez apprendre une leçon et voler plus haut la prochaine fois !
 
Namaste!
Steph 

Share

1 Commentaire
Details

    Catégories

    Tout

    Flux RSS

Propulsé par Créez votre propre site Web unique avec des modèles personnalisables.
  • Accueil