STEPHANIE LANDOUER YOGA VANNES
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15/4/2020

La guerrière contre la peur

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L'une des émotions avec laquelle j'ai le plus bataillé jusqu'à aujourd'hui et contre laquelle je me bats le plus valeureusement possible, chaque jour, est la peur.

La peur est le vecteur de tellement de souffrance.
La peur est une émotion normale lorsqu'elle est une réponse instinctive à une situation surprenante. Elle peut aussi se transformer en camisole de force qui nous entrave tout le corps et nous empêche de vivre lorsqu'elle est une création de l'esprit. 
Parfois, notre esprit crée des pensées qui nous servent, qui nous guident, qui nous éclairent. Et parfois, il crée des pensées qui nous perdent dans les méandres de notre être plus fragile. 

Aujourd'hui, nous sommes dans une situation globale d'incertitude. Le monde entier s'interroge. Le monde entier cherche à être guidé. Et une partie du monde prend peur, une peur complètement légitime et entendable. Je ne m'atèlerai pas aujourd'hui à hasarder un commentaire personnel sur cette peur car pour moi, elle est à part. Libre à chacun de nous de la traverser comme nous le pouvons.

Au lieu de ça, je vais vous partager quelques paroles de sagesse tirées du livre Conseils d'une amie pour des temps difficiles, de Pema Chödrön.
Pema raconte cette histoire :

" Il était une fois une jeune guerrière. Son professeur lui annonça qu'elle devait aller mener une bataille contre la Peur. Elle n'était pas du tout d'accord et ne voulait pas y aller ! Celà lui semblait trop agressif, effrayant et hostile. Mais son professeur lui dit que ce n'était pas facultatif, qu'elle devait le faire ; et elle lui donna les instructions pour la bataille.
Le jour arriva.
L'élève guerrière se tenait d'un côté, et la Peur, de l'autre côté. La guerrière se sentait tellement petite et la Peur paraissait tellement grande et déjà très en colère. Elles avaient toutes les deux leurs armes. La guerrière s'éleva et vint vers la Peur. Elle se prosterna trois fois devant elle et demanda : "pourrais-je avoir la permission de me battre contre vous ?"
La Peur dit : "merci de me montrer tellement de respect que tu demandes l'autorisation."
Alors la jeune guerrière demanda : "comment puis-je te vaincre ?"
La Peur répondit : "mes armes sont les suivantes : je parle très très vite et je viens me coller directement sous ton nez, très près de ton visage. De cette façon, tu vas te sentir très nerveuse et tu feras tout ce que je te demanderai. Si tu ne fais pas ce que je te demandes, je n'ai aucun pouvoir. Tu peux m'écouter et tu peux me respecter. Tu peux même être convaincu par moi ! Mais si tu ne fais pas ce que je dis, je n'ai aucun pouvoir."
De cette manière, l'élève guerrière apprit à vaincre la peur. "

Jolie histoire à méditer ! 
Cette période est propice au ralentissement et à l'introspection. C'est une opportunité pour nous de nous interroger sur notre relation aux émotions qui nous mettent le plus au défi. Quelle est la vôtre ?


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3 Commentaires
Guillaume
26/4/2020 22:31:48

C'est toujours simple dans les fables mais dans la vraie vie, comment fait on ?

Réponse
laurence
27/4/2020 15:27:56

oui peut être mais les contes, les fables sont justement là pour nous aider à mettre du sens dans la vraie vie non?
peut être peut on tout d'abord analyser nos peurs, car à mon sens il y a des peurs salutaires si elles nous conduisent à de la prudence (et non pas à de la méfiance) et là on les aura donc canalisées pour en faire ce qui nous permet d'aller de l'avant, d'être libres et non pas d'en être prisonniers.....on peut aussi vis à vis de certaines peurs, comme peut être celle qui est liée en ce moment au virus, apprendre à profiter des petits moments positifs du présent (l'esprit se dompte lui aussi).....on peut se poser la question simple en situation de peur de savoir si il est question de vie ou de mort.......

Réponse
Guillaume
27/4/2020 16:03:44

Bien sûr, il y a les peurs qui sont régies par notre instinct de survie , elles nous protègent et nous sont donc bénéfiques. Les autres autres peurs, celles qui nous entravent, le plus difficile, selon moi, n'est pas de les identifier mais de parvenir à passer outre ou à les dépasser. Et c'est bien là que j'ai du mal à transposer la moral du conte dans une situation réelle. Après, tout ce qui concerne la psyché, je reconnais volontiers que j'ai du mal à "cerner" et c'est pas faute d'avoir essayé.
Pour finir, l'esprit se dompte, oui, comme les fauves. Mais même bien dompté, un fauve reste un fauve.

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